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krisounours

Il n'y a rien au bout de l'arc-en-ciel

De juin à novembre 2013 le collectif théâtral Independent Little Lies a organisé une résidence artistique à la Kulturfabrik qui a réuni des artistes luxembourgeois et internationaux d’horizons très divers sous le signe de la crise, dans tous les sens du terme. Les artistes ont été libres dans le choix du sujet dans la mesure où il entretenait un rapport à une crise (financière, politique, individuelle, médicale, sociétale…) et des moyens d’expression artistique, même si l’accent était posé sur les arts de la scène (théâtre, performance, danse…).

Cinq projets de résidence ont été réalisé selon à peu près les mêmes conditions : 3 à 4 semaines de recherche artistique, présentation du work-in-progress à mi-chemin des répétitions et représentation du résultat final. Les thèmes, les points de vue ainsi que les approches artistiques choisies par les artistes ont été très variés.

Au mois de juin Tom Dockal a proposé une mise en espace de l’enregistrement du dialogue entre le Premier Ministre de l’époque Jean-Claude Juncker et le dirigeant du SREL, Marco Mille, sous le titre Juncker/Mille.

Claire Thill a consacré le mois de juillet à la recherche autour du thème de l’échec et du défi impossible à réaliser, explorant ainsi la crise de la création même. Dans son Variations on failure and weirdness, elle a proposé à la fois des performances développées avec des artistes venues de Londres et des événements participatifs comme les Olympic Games of Impossible Challenges.

En août, Elsa Rauchs a transposé avec son équipe de jeunes artistes luxembourgeois, français et belges le texte de Koltès Dans la solitude des champs de coton sur un fil de fer. Cette interprétation originale intitulée précisément Sur le fil a été représentée dans un cadre tout aussi unique, sous un pont où coule la petite rivière de la Dippach, à Esch-sur-Alzette, tout près du pavillon du Centenaire.

Pour la rentrée de septembre, Linda Bonvini a décidé d’aborder avec son équipe de comédiens luxembourgeois le sujet du chômage des jeunes et de la Quarter Life Crisis. Dans un cadre très intime, le public a assisté à un spectacle mélangeant moments très ludiques et comiques avec des récits d’expériences récoltées et transposées selon des procédés de théâtre biographique.

En octobre le résultat final de la création collective en langue imaginaire Tulipomania a été présenté au public. En juin, Jill Christophe avait lancé ce projet en prenant comme point de départ la première crise financière de l’histoire, dite crise des tulipes (Pays-Bas, 1637). Dans un univers futuriste et légèrement décalé, le spectateur est invité à la présentation d’une pilule procurant des facultés extraordinaires.

Autour des manifestations liées à ces cinq projets ont eu lieu des événements ponctuels de caractère très différent.

Une coproduction de Independent Little Lies et du Centre Culturel Kulturfabrik, en collaboration avec le service culturel de la ville d’Esch-sur-Alzette. Avec le soutien du Ministère de la Culture, du Fonds Culturel National, de la Commune d’Esch-sur-Alzette, du fonds stART-up de l’OEuvre Nationale de Secours Grande-Duchesse Charlotte, de la Fondation Indépendance et de la Fondation d’Eté.

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